mardi 28 février 2017

Protéines végétales : Christophe Sirugue, secrétaire d'Etat à l'industrie inaugure l'unité pilote Tereos

Alexis Duval, Président du directoire de Tereos, a inauguré aujourd’hui en présence de Christophe Sirugue, Secrétaire d'État chargé de l'Industrie, du Numérique et de l'Innovation une unité pilote pour la production d’aliments à base de protéines végétales. Implanté sur le site industriel Tereos de Marckolsheim (Alsace), ce pilote permet à Tereos d’amorcer une première commercialisation sur le marché de la restauration collective.

« L’inauguration de ce pilote industriel est une étape importante dans les développements que Tereos mène depuis de nombreuses années dans le secteur des protéines végétales. Cela illustre la capacité du Groupe à innover par le développement de nouveaux produits qui répondent aux évolutions des besoins alimentaires mondiaux. » a déclaré Alexis Duval, Président du directoire de Tereos.

Tereos développe les solutions alimentaires de demain

En 2050, face aux prévisions démographiques croissantes de la population mondiale, les besoins en protéines de la planète auront doublé. Les protéines animales, qui représentent 70% de la consommation de protéines dans le monde, ne pourront plus satisfaire à elles seules ces nouveaux besoins. Face à ces évolutions, Tereos est convaincu que le développement des protéines végétales constitue une des réponses d’avenir aux nouveaux besoins nutritionnels de la population mondiale.

Tereos est le second producteur mondial de protéine de blé et consacre près de 50% de son budget R&D à la nutrition. Acteur historique du secteur, Tereos a réalisé de nombreuses innovations depuis plus de 20 ans dans l’extraction de la protéine native de blé.

Après une phase de recherche et développement, Tereos démarre cette année une unité de production pilote, permettant d’amorcer une première commercialisation sur le marché de la restauration collective. Présenté sous le nom de « GenVie » durant sa phase de conception, ce nouveau produit prendra le nom de « Sauté Végétal » pour sa commercialisation en restauration collective.

Confectionné sous forme d’émincés, « Le Sauté Végétal » se distingue par sa composition 100% végétale à base de protéines de blé et de farine de pois chiche, l'ensemble issu de matières premières agricoles françaises. Grâce à son procédé breveté, récompensé lors du Concours Mondial de l’Innovation en 2015, Tereos a mis au point un produit sain et savoureux, facile à cuisiner et accommodable à tous types de recettes.

Un acteur engagé pour la création d’une filière française des protéines végétales

Alors que la France dispose de tous les atouts pour devenir un leader agricole et industriel mondial dans la production de protéines végétales, elle souffre d’une forte dépendance aux importations de protéines. Le développement de filières de transformation des matières premières agricoles, créatrices de valeur et fortes sur les marchés d’exportation, représente un enjeu d’avenir pour la valorisation des productions agricoles françaises.

La Commission Innovation 2030 avait remis un rapport au Président de la République identifiant les protéines végétales parmi ses sept « ambitions pour l’innovation ». La Commission émettait ainsi le souhait que les industriels français « se mobilisent pour développer de nouveaux produits alimentaires attractifs, à base de protéines végétales, à même de faire évoluer les comportements alimentaires et ainsi d'apporter une solution alimentaire pérenne, des emplois en France et une capacité d'exportation ».

Tereos, qui est un des principaux transformateurs de blé, de pomme de terre féculière et de luzerne en France, est à l’origine de multiples avancées dans la recherche sur la valorisation des protéines végétales. Le Groupe a notamment été à l’initiative de la création d’Improve, première plateforme d’innovation collaborative européenne totalement dédiée à la valorisation des protéines végétales et soutenue par le Programme d’Investissements d’Avenir porté par l’Etat.

A l’origine de la création de « Protéines France », un consortium composé de 7 acteurs français, leaders de la première transformation agricole, Tereos s’est engagé aux côtés de l’Etat en octobre 2016 lors du Salon International de l’Alimentation (SIAL), à développer la filière protéique française pour faire de la France un leader mondial des protéines végétales.
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Source : tereos.com, 28/02/2017

vendredi 24 février 2017

Le ministère de l'environnement allemand ne sert plus de viande lors des repas officiels

Fini la viande lors des dîners officiels du ministère de l'Environnement allemand. C'est la décision engagée prise par la ministre Barbara Hendricks.

"Nous voulons montrer l'exemple en termes de protection de l'environnement, car la nourriture végétarienne est meilleure pour le climat que la viande et le poisson", a-t-elle affirmé dans un communiqué.

Selon le quotidien allemand Bild, Barbara Hendricks a également précisé que les produits utilisés pour les repas officiels devaient être de préférence bio, de saison, locaux et issus du commerce équitable.

Cette décision de bannir la chair animale des menus du ministère, effective depuis janvier, n'a pas été bien reçue par tout le monde au pays du currywurst.

Comme le soulignent nos confrères du Huffington Post américain, le ministre de l'agriculture Christian Schmidt s'est prononcé contre cette position: "Je ne ferai pas de journée végétarienne de quelle que manière que ce soit. Plutôt que dans le paternalisme et l'idéologie, je crois dans la diversité et la liberté de choisir", s'est-t-il exprimé.

"Ils ne vont pas sauver le climat en empêchant des gens de manger de la viande. L'interdiction ne concerne qu'une poignée d'invités, pas les 1200 employés. C'est de l'idéologie pure", critique de son côté la députée Gitta Connemann.

L'Allemagne a beau être un paradis pour les végétariens (9% de sa population l'est), l'alimentation d'origine végétale n'est pas prête de détrôner la viande et le poisson. En témoigne la municipalité de Kassel qui essaye d'imposer en ce moment-même la vente de saucisses au sein d'un festival végétarien.

En août dernier, Barbara Hendricks avait déjà annoncé vouloir s'attaquer à l'élevage intensif, dénonçant ses "effets néfastes sur l'environnement". Selon un rapport de 2014 de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), l'élevage industriel est responsable de 14,5% des émissions de gaz à effet de serre.
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Source : huffingtonpost.fr, Marine Le Breton, 24/02/2017

lundi 20 février 2017

Jimini's parie sur les aliments à base de protéines d'insectes

Des insectes dans nos assiettes, c'est le credo de Jimini's. 

Pour y parvenir, la start-up lève 1 million d'euros, pour une moitié auprès du Comptoir de l'Innovation (groupe SOS) et pour l'autre moitié en prêts long terme auprès de Bpifrance.

Créé fin 2012 par un diplômé de EDC Business School, Clément Scellier, et par un juriste en droit privé, Bastien Rabastens, Jimini's a commencé par commercialiser des insectes apéritifs, entiers et aromatisés, par exemple aux tomates séchées ou au pain d'épices. Au total, neuf goûts différents sont proposés, consent Clément Scellier, le « fourmirecteur » général. En trois ans, l'entreprise a étendu sa gamme aux barres énergétiques vendues en Belgique, aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne et, à compter du 1 mai, en Suisse. Mais pas en France, faute d'une réglementation limpide sur la vente d'aliments à base d'insectes. Un flou que Jimini's s'emploie à lever, notamment au sein de l'association interprofessionnelle internationale Ipiff.

Avant la mise en place d'une procédure de mise sur le marché simplifiée en 2018, les deux cofondateurs comptent bien prendre position, assure Clément Scellier. La start-up, qui a réalisé 550.000 euros de en 2016, parie sur le même engouement dans l'alimentation humaine que celui de l'alimentation animale après les levées de fonds de Ynsect et de nextProtein.
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Source : Les Echos, Yves Vilaginès, 20/02/2017